Médecine esthétique : 8 erreurs à éviter

20/10/2020 - 15:19
Les Erreurs À Éviter Avec La Chirurgie Esthétique - Dr Hamou

Les traitements de médecine esthétique, ces techniques anti-âge et préventives réalisées sans chirurgie, sont à la mode et se sont beaucoup démocratisées. Elles sont aussi popularisées par les réseaux sociaux où starlettes, influenceurs mais également médecins en ventent les mérites.

Gommer une ride du lion ou des plis disgracieux, augmenter la taille de ses lèvres, avoir un teint plus lumineux et une peau de meilleure qualité, la médecine esthétique permet de se sublimer, et, dans les mains d’un praticien expérimenté, donne des résultats harmonieux, et naturels.

Tenté(e) par un traitement de médecine esthétique ? Découvrez les 8 erreurs à éviter avant de passer à l’acte.

1) Vouloir le même traitement que son amie

On ne le répétera jamais assez : Chaque visage, chaque peau, est différente. Si votre amie s’est faite injectée du botox autour des yeux, cette solution n’est peut-être pas adaptée à vos besoins, à votre visage...ni à votre personnalité !

Voilà pourquoi une consultation avec le médecin est essentielle. Après avoir rempli un questionnaire, non seulement celle-ci permet au médecin d’écarter toute contre-indication (notamment par rapport à des traitements médicaux que vous suivez, des allergies possibles, etc.), mais elle lui permet de vous examiner : votre visage, ses mouvements, vos mimiques, la qualité de votre peau, etc., et ainsi vous recommander un plan de traitement adapté.  Ce qui convient à l’une ne convient pas forcément à l’autre.  La médecine esthétique, comme la chirurgie, est toujours personnalisée.

2) Programmer un peeling juste avant de bronzer

Le peeling coup d’éclat est LE traitement bonne mine par excellence. Il stimule le renouvellement cellulaire et élimine les cellules mortes de la peau. En prime ? Il limite l’apparition des boutons grâce à sa concentration en AHA (acides de fruits et notamment acide glycolique).

Concrètement, c’est un gommage plus élaboré dont les actifs pénètrent dans la peau et l’exfolient en douceur. Et c’est justement pour cela qu’il ne faut pas réaliser ses séances de peelings avant l’exposition solaire ! La peau est certes plus lisse, mais elle est aussi plus sensible et réactive, et même avec une protection, elle risque de mal réagir : taches pigmentaires, rougeurs.

Le mieux est de réaliser ses séances après l’exposition (à la fin de l’été par exemple, ou à l’automne) et à distance de l’exposition aux UV. Et on n’oublie pas de toujours se protéger avec un indice élevé (SPF 30 minimum).

3) Attendre un résultat instantané

La médecine esthétique, ce n’est pas de la magie. Un peu comme le sport...seules une bonne hygiène de vie et de la régularité permettent d’obtenir des résultats. Mises à part les injections de comblement dont le résultat est visible immédiatement (par exemple dans les lèvres ou dans des rides profondes), les traitements de médecine esthétique nécessitent la plupart du temps plusieurs séances pour pouvoir apprécier visiblement les résultats sur la peau ou le corps.

4) La peur de devenir dépendant

Vous avez peur de commencer la médecine esthétique et d’en être tellement satisfaite que vous ne pourrez plus vous arrêter ? La peur de ressembler à un cliché de vous-même vous tracasse ? Soyez rassurée. En France et bien plus qu’ailleurs, les médecins esthétiques sont adeptes du less is more, French Touch oblige ! N’hésitez pas à en discuter avec votre praticien qui saura vous conseiller et vous rassurer.

5) Vouloir la bouche d'une célébrité

Vouloir la même bouche qu’une star est...impossible.

D’abord parce que votre bouche est unique, il n’en existe pas une qui soit complètement identique. Ensuite, votre visage lui aussi est unique et le résultat d’une bouche que l’on repulpe avec de l’acide hyaluronique doit parfaitement s’harmoniser et s’intégrer avec VOTRE visage. L’idée n’est pas de “faire comme”, mais plutôt d’embellir ce que vous avez déjà. D’autant que la bouche nécessite une véritable analyse de la part du médecin : lors de la consultation, on examine ses mouvements, sa forme, sa projection, l’écart qu’elle a avec la base du nez, etc. En fonction de tous ces paramètres, votre praticien pourra vous dire ce qui est possible ou pas et vous conseiller sur une augmentation des lèvres dont le résultat sera à la fois adapté à vos désirs mais toujours très naturel.

6) Des attentes irréalistes ou contradictoires

“Je veux des grosses lèvres mais je ne veux pas que ça se voit”. Hélas, en médecine esthétique, on ne peut pas toujours tout avoir. Si vous souhaitez rester naturelle, alors les changements doivent être subtils et vous sublimer plutôt que de vous changer. Également, pas de miracle en médecine esthétique ! A part pour les injections dont on voit le résultat quasi immédiatement, les protocoles demandent en général une certaine régularité, de la patience : une séance de peeling suffit en effet à donner un coup d’éclat, mais c’est après plusieurs séances, en prenant soin de préparer sa peau avant et après le rendez-vous, qu’on en tire les véritables bénéfices sur la peau et sa texture.

7) Mon praticien refuse de me faire des injections, je vais en voir un autre

A priori pourtant, votre praticien sait de quoi il parle. Et s’il (ou elle) refuse de vous faire des injections, ce qui est son droit et même parfois son devoir, il ou elle a forcément une très bonne raison. La plupart du temps d’ordre médical (autrement dit une contre-indication bien réelle au traitement), parfois d’ordre psychologique, ou parce qu’il juge votre demande ou vos attentes irréalistes.

Vous rabattre sur un autre médecin moins regardant parait tentant...mais qu’est-ce que cela dit de sa déontologie, de ses pratiques ?

Notre conseil :  si vous doutez, demandez l’avis de plusieurs médecins. Mais si le non l’emporte, choisir un médecin qui vous a dit oui est à vos risques et périls.

8) Faire des injections pour se remonter le moral

Mauvaise idée. Pourquoi ? D’abord parce que la médecine esthétique, ce n’est pas du shopping : il s’agit d’un acte médical, réalisé après l’acceptation d’un devis accompagné d’information précises quant à la procédure, laquelle comporte – même s’ils sont rares – des risques. Ensuite parce que lorsqu’on n’a pas le moral, on a tendance à voir les choses sous un prisme différent, voire déformé. Mieux vaut au contraire réaliser des injections quand on se sent bien.

En attendant...faites du sport. Sa pratique fait sécréter à l’organisme de la dopamine, l’hormone du bonheur.