Chute de cheveux (alopécie) chez la femme : causes & solutions

24/07/2023 - 14:20
Chirurgien esthétique femme à Grenoble - Alopécie, perte de cheveux femme – Rhône Alpes | Dr Cynthia Hamou

Qu’est-ce que l’alopécie ?

L’alopécie est le nom scientifique de la chute de cheveux ou la perte de cheveux. Il provient du mot grec « alôpekia » qui veut dire « chute de cheveux », lui-même tiré de « alôpêks », renard, à cause de la chute des poils chez cet animal au début du printemps.

Toutefois, il faut savoir que nous perdons des cheveux en permanence, quotidiennement. On dit en moyenne qu’on en perd entre 50 et 100 par jour, mais cela peut vraiment différer d’une personne à l’autre, notamment en raison du cycle pilaire.

Les cheveux – et les poils – naissent, poussent et tombent de manière cyclique. Ils sont produits dans les follicules pileux lesquels sont « programmés » pour effectuer plusieurs cycles tout au long de notre vie. Chaque cycle se compose de plusieurs phases :

  • La phase de croissance – ou phase anagène, où le cheveu est rattaché à sa racine, qui lui apporte, via les capillaires sanguins, tous les nutriments dont il a besoin pour grandir ;
  • La phase de repos – ou phase catagène ;
  • La phase de mort qui précède la chute – la phase télogène. Le vieux cheveu est expulsé par un nouveau, et tombe.

Chaque phase du cycle a une durée qui lui est propre, et qui peut varier d’un individu à l’autre. Ainsi, un cycle peut durer entre 2 à 7 ans pour environ 20 à 25 cycles.

Chaque follicule est indépendant : c’est ce qui explique que nous ne perdons pas tous nos cheveux d’un coup au moment de la phase télogène. Environ 90% d’entre eux sont en phase de croissance. Ce sont les cheveux en phase télogène qui tombent chaque jour.

Une chute de cheveux anormale se repère car on note plus de cheveux sur l’oreiller, la brosse, la douche que d’habitude et un affinement global de la chevelure.

Alopécie féminine : quelles en sont les causes ?

Les alopécies sont des dérèglements des cycles pilaires, dont les causes sont multiples, parfois complexes et pas toujours faciles à expliquer avec précision.

D’abord, il faut savoir que certaines alopécies sont passagères, d’autres chroniques, certaines progressives ou particulièrement agressives, localisées ou étendues. Certaines pathologiques, d’autres sans gravité.

Indépendamment de ces caractéristiques, les alopécies peuvent survenir en raison :

  • De l’hérédité
  • D'un changement ou dérèglement hormonal : après une grossesse, en raison d’un problème de thyroïde, à la ménopause, etc.
  • D’une carence nutritive, en fer notamment
  • D’un choc psychologique
  • Du stress chronique
  • Après une anesthésie générale
  • De maladies
  • D’une infection
  • La prise de médicaments ou un traitement particulier
  • Des changements de saison
  • De certaines coiffures très tirées et répétées
  • De trichotillomanie (une maladie qui fait s’arracher ses propres cheveux)
  • Une mauvaise hygiène de vie : tabac, alcool, manque de sommeil, mauvaise alimentation, etc.

Les formes courantes d’alopécie – chute de cheveux chez la femme

Chez l’homme, une perte de cheveux est souvent due à l’hérédité, mêlée à des facteurs hormonaux : c’est la calvitie. Son diagnostic est généralement assez facile, car c’est la première cause de chute de cheveux chez l’homme.

Pour mieux identifier l’origine d’une l’alopécie féminine et apporter les traitements appropriés, il est donc préférable de réaliser un bilan hormonal et sanguin.

Parfois, il s’agit « simplement » d’une perte réactionnelle : après un gros choc émotionnel, du stress, un accouchement.

Dans tous les cas, les formes les plus courantes de perte de cheveux chez la femme sont :

Chute de cheveux post grossesse

Chute de cheveux transitoire, dans la plupart des cas, tout se remet en ordre quelques mois après l’accouchement. En réalité, cette chute de cheveux parait importante car pendant la grossesse, sous l’effet des hormones – les œstrogènes –, les cheveux poussent plus vite et tombent moins. La chevelure est donc plus épaisse. A l’accouchement, le taux d’hormones chute brutalement, ce qui s’en ressent sur la chevelure.

Pelade – Alopecia areata

De petites plaques arrondies et chauves se forment au niveau du cuir chevelu. D’ordinaire transitoire, elle peut cependant refaire son apparition. D’origine auto-immune, on a souvent entendu dire que la pelade pouvait être une chute de cheveux réactionnelle suite à un choc ou un grand stress. Les études cliniques à ce sujet peinent à le prouver.

Alopécie de traction

Le port de chignons, queues de cheval, de tressages ou d’extensions capillaires particulièrement serrés ou tirés de façon régulière peut entraîner une alopécie dite de traction. Elle apparaît sur la zone frontale, les tempes, la zone autour des oreilles. Ces coiffures tirent sur le cuir chevelu et éloignent peu à peu la tige capillaire de sa racine. Selon la revue mensuelle américaine International Journal of Dermatology, 11 % des femmes noires seraient touchées par la chute de cheveux.

Alopécie androgénétique – calvitie féminine

La calvitie féminine existe ! Mais elle fait souvent son apparition à la ménopause, période à laquelle les androgènes ne font plus barrière à la testostérone, responsable de la chute des cheveux – calvitie – chez les personnes génétiquement prédisposées. Elle ne se présente pas de la même manière que chez les hommes, et bien souvent, elle prend une forme diffuse et touche la totalité du crâne (Comment determiner le stade de ma calvitie ?).

Chute de cheveux chez la femme : quelles solutions ?

Comme évoqué plus haut, il est nécessaire d’identifier la ou les causes de la chute de cheveux via un bilan hormonal et sanguin.

En l’absence de résultat concluants, des solutions sont envisageables afin de booster et stimuler la pousse des cheveux :

  1. Application de minoxidil 2%, le seul médicament aujourd’hui reconnu pour traiter l’alopécie féminine ;
  2. La mésothérapie capillaire ou les injections de PRP – Plasma Riche en Plaquettes : des techniques pour nourrir les bulbes, activer la microcirculation et stimuler les cellules souches pour relancer la production de cheveux. En cure, et entretien. La combinaison des deux donne de bons résultats ;
  3. La greffe de cheveux : à condition d’avoir suffisamment de cheveux sains dans la zone donneuse (côté et arrière de la tête) ;
  4. La micro pigmentation, une technique cosmétique qui consiste à « tatouer » le cuir chevelu pour donner l’impression de plus de densité capillaire en réduisant le contraste entre la peau et les cheveux.

Enfin une bonne hygiène de vie est essentielle et participe à la santé capillaire !